Les marchés des produits de l’élevage de ruminants N° 300 Avril 2019

Lait de vache

Collecte contenue et marchés mieux orientés

En mars, les marchés des ingrédients laitiers ont visiblement été parasités par la menace d’un Brexit sans accord, Cette perspective désormais repoussée, les cours pourraient se redresser d’autant que la ressource laitière demeure peu abondante dans les grands bassins laitiers excédentaires.

La production laitière est atone dans la plus part des grands bassins excédentaires. Elle fléchit en Australie et en Argentine. Elle marque le pas aux États-Unis et en Nouvelle-Zélande, tandis qu’elle se rétablit doucement dans l’UE-28.

En février, la collecte européenne avait pratiquement retrouvé son niveau de 2018 tandis qu’elle a pu progresser en mars. L’UE-28 demeure cependant divisée entre une moitié des pays qui subit toujours un repli de la production et une autre en croissance.

Lait de vache » Collecte laitière »

Elle se rétablit dans l’UE-28

En février, la collecte européenne a pratiquement retrouvé son niveau de 2018, et pourrait croître de nouveau en mars. L’UE-28 demeure cependant divisée entre une moitié des pays qui accuse un repli de la production et une autre chez qui elle progresse.

Après avoir enregistré un très fort repli en janvier (-1,5% /2018), la collecte européenne s’est en février rapprochée de son niveau de l’année dernière, en affichant un léger recul de -0,3% /2018. Mais cette moyenne ne rend pas compte des différences d’évolution entre pays : la moitié des États ont encore enregistré des baisses de collecte, dont la France, les Pays-Bas et l’Italie.

Prolongation de la baisse de production française

La baisse de production nationale, entamée en août 2018, a connu en février son 7ème mois de repli consécutif. Après avoir atteint -3,8% en novembre, le recul s’atténue de mois en mois, mais reste encore fort en février (-2,5% /2018). La Bretagne et la Normandie sont les seules régions qui affichent une hausse de la collecte. Les Hauts de France enregistrent un faible repli en février (-0,6% /2018), tandis que la baisse est plus forte dans les Pays de la Loire (-3,3%) et le Grand Est (-4%). Sur les deux premiers mois, le recul au niveau national atteint les 2,6% /2018.

Avec 3,668 millions de vaches au 1er mars (-0,8% /2018), le recul du cheptel laitier est stabilisé depuis novembre, après avoir traversé une période de réformes abondantes de juillet à octobre qui a limité la hausse saisonnière des effectifs, malgré des entrées abondantes de génisses. En février, les entrées de génisses ont légèrement baissé et les sorties de vaches, réformes essentiellement, ont nettement reculé, avec au final un solde mensuel un peu moins négatif qu’en 2018.

Après une baisse saisonnière limitée durant l’automne grâce à la remontée des cours des ingrédients laitiers, le prix du lait standard toutes filières confondues (y compris les laits AB et AOP) a stagné en février à 346 €/t (+2,3% /2018), le niveau le plus élevé pour le deuxième mois de l’année depuis 2014. En février, la qualité du lait, s’est de nouveau dégradée. Le taux de la matière grasse s’est replié pour le 3ème mois consécutif et s’établit à 42,42 g/l (+0,13 g /2018) et celui de la matière protéique pour le 2ème mois consécutif à 33,57 g/l (+-0,05 g/l /2018). Le prix du lait standard conventionnel s’est également stabilisé en février, à 333 €/1 000 l. La lente amélioration de la valorisation commerciale du lait transformé en beurre et poudre maigre n’a pas permis une hausse des prix du lait. Mais les prix de plusieurs de nos voisins ont reculé (Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas).

La relative bonne tenue du prix du lait, un effectif de vaches stabilisé et des conditions climatiques favorables en mars à la pousse de l’herbe ont probablement atténué la baisse de la production, attendue en recul de moins de -2% en mars d’après nos estimations basées sur les sondages hebdomadaires FranceAgriMer. La collecte française pourrait se rapprocher de son niveau de 2018 en avril, sauf si les faibles pluies et les températures fraiches pour la saison freinaient la pousse de l’herbe.

Stabilisation de la collecte allemande

Après un creux enregistré en janvier (-2% /2018), la collecte allemande s’est redressée, retrouvant en février et en mars les volumes de 2018 grâce à des températures relativement douces et saisonnières. Sur le 1er trimestre elle aurait reculé de -0,8% /2018. A 319 €/1 000 l, (ramené à 38 g de MG et 32 g de MP), le prix du lait standardisé a légèrement reculé en février mais est repassé au-dessus de son niveau de 2018 (+1% soit +3 €/1 000 l).

Recul de la production dans la moitié des États membres

Outre la France, de nombreux pays ont encore affiché un recul de la collecte. Si les Pays-Bas ont enregistré en février leur 13ème mois de consécutif de repli, le mouvement s’est atténué grâce à de bonnes conditions météorologiques (-1,8% /2018). Sur les deux premiers mois de l’année, la baisse de la collecte néerlandaise s’établit à -3,6% /2018. L’Autriche et l’Italie affichent également des productions en recul.

Des hausses de production dans les pays du Nord

Au Royaume-Uni, La collecte a poursuivi sur sa lancée en février, avec un nouveau record historique (+3,1% /2018), malgré un prix en recul d’un mois sur l’autre (-1,5%) et par rapport à 2018 (-0,4%). Sur les deux premiers mois de 2019, la hausse se chiffre à 2,9% /2018. Cette progression serait due à l’utilisation importante d’aliments concentrés pendant l’hiver en raison d’une faible production de fourrages l’été dernier, tirant les rendements par vache. En outre, s’il persiste, le climat doux pourrait avoir des effets bénéfiques sur la production laitière dans les semaines à venir. Les experts britanniques tablent sur une hausse de production 0,7% sur la nouvelle campagne laitière 2019/2020 qui débute le 1er avril.

Après un dernier trimestre 2018 particulièrement dynamique (+21% /2017), la collecte irlandaise continue de croître, mais à un rythme ralenti au cours deux deux premiers mois de 2019 (+3,2% /2018). Le prix du lait aurait de nouveau reculé en février, conséquence des incertitudes liées à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne et de la stabilité des cours des produits laitiers sur le marché mondial.

La production reste dynamique en Pologne et au Danemark où elle enregistre une croissance de +3,2% /2018 sur les deux premiers mois.

Lait de vache » Collecte laitière »

Recul de la production laitière dans les bassins excédentaires

En ce début 2019, l’ambiance dans la production laitière est relativement morose. La production fléchit en Australie et en Argentine, tandis qu’elle marque le pas aux États-Unis et en Nouvelle-Zélande. La collecte de l’UE-28 revenant à peine à son niveau de 2018, le cumul des 5 principaux bassins exportateurs affiche une légère baisse début 2019, qui pourrait se prolonger dans les prochains mois.

Après un rebond en janvier (+0,9% /21018), la hausse de la production étatsunienne s’est de nouveau ralentie en février (+0,2% /2018) ; soit une hausse de 0,6% sur les 2 premiers mois de l’année. Cette quasi-stagnation survient alors que le prix du lait toutes classes a progressé sur les 2 premiers mois de l’année, à un niveau supérieur de 10% à celui de février 2018. En outre, le coût alimentaire calculé par l’USDA a reculé, entraînant en février une hausse de la marge sur coût alimentaire : de +3% d’un mois sur l’autre et de +19% d’une année sur l’autre.

Le faible rythme de croissance du début de l’année pourrait s’expliquer par la restructuration consécutive à la mauvaise année 2018, marquée par des prix très bas et une marge du coût alimentaire la plus faible depuis 2013. Près de 7% des exploitations laitières commerciales auraient cessé leur activité en 2018, si bien que les réformes de vaches laitières sont très élevées sur les 2 premiers mois de l’année 2019 (+11% /2018).

Alors que la production néozélandaise avait progressé àr un rythme élevé au cours de 8 premiers mois de la campagne (+5% /2017-2018, de juin à janvier), elle a marqué le pas en février (=/2018). Des conditions climatiques sèches et des températures élevées ont touché l’île du Nord et quelques zones de l’ile du Sud. Les éleveurs disposeraient de réserves fourragères et de marge de manœuvre économique compte tenu de la révision à la hausse en février par Fonterra de son prix, de 6,00-6,30 NZ$/kg MS à 6,30-6,60 $ (mettre une équivalence et €/litre si possible). Cependant certains éleveurs pourraient stopper plus tôt que prévu les lactations, dans l’objectif de conserver des fourrages pour l’hiver.

La production laitière australienne s’enfonce dans la crise avec un recul de près de 12% sur les 2 premiers mois de l’année, portant à -6,6% le repli de la production depuis le début de la campagne en juillet 2018. Les abattages de vaches laitières demeurent élevés et des éleveurs avancent les tarissements des vaches pour préserver des fourrages. Les faibles pluies pourraient se poursuivre au cours de l’automne aggravant ainsi le manque de ressources hydriques qui touche une grande partie du pays.

Depuis le mois de novembre 2018, la production argentine ne cesse de se contracter : -10% /2018 en février après -7% en janvier. L’été austral chaud et sec semble expliquer une grande partie de cette baisse. Mais les conditions économiques, avec une inflation galopante (+25% en 2019) et un coût de l’alimentation animale en hausse, pénalisent aussi bien les consommateurs que les éleveurs, malgré la hausse du prix du lait à la production.

Les 5 principaux bassins excédentaires accusent donc une baisse de production pour le 3ème mois consécutif (-0,4% /2018), la plus importante depuis février 2017. Les tendances à l’œuvre laissent penser qu’un rebond de la production n’est pas attendu avant plusieurs mois.

Lait de vache » Marché des produits laitiers »

Suspendus à l’issue du Brexit

Les marchés des ingrédients laitiers ont visiblement été parasités par la perspective d’un Brexit sans accord, malgré une demande internationale plutôt ferme et une ressource laitière stationnaire dans l’ensemble des grands bassins exportateurs. Cette hypothèque désormais repoussée, les cours devraient se redresser, dans les prochaines semaines.

Marché de la poudre maigre fébrile en mars

Malgré des fondamentaux très favorables, le cours de la poudre maigre en Europe reste scotchée sous les 2 000 €/t. En mars, la cotation ATLA a même perdu 100 €/t en 5 semaines revenant à 1 900 €/t en semaine 14, après avoir connu une phase de lent redressement. Dans le même temps, le cours mondial au départ de l’Europe de l’Ouest a cédé 45 €/t d’un mois à l’autre, à 2 050 €/t en mars.

Les disponibilités en poudre de lait sont pourtant peu abondantes. Dans l’UE-28, les fabrications de poudre de lait ont au mieux égalé en mars celles de l’an dernier et les stocks d’intervention sont désormais résorbés. En Nouvelle-Zélande, la baisse saisonnière de la collecte ralentit les fabrications ce qui tend les cours d’autant que les stocks sont aussi faibles. Le cours départ Océanie a bondi de 500 €/t à 2 250 €/t en mars. Aux États-Unis, les fabrications sont aussi moins abondantes, mais les stocks sont de même ampleur que l’an dernier début avril.

Or, les acheteurs qui avaient été très actifs en janvier et février, semblaient attentistes en mars, à la veille de l’échéance initiale de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.

En janvier, les échanges internationaux de poudre maigre avaient été très dynamiques (+27% /2018), selon les expéditions des 6 principaux fournisseurs. D’un côté les disponibilités étaient très abondantes, en premier lieu dans l’UE et aux États-Unis grâce à des stocks encore conséquents. De l’autre de nombreux utilisateurs ont anticipé des achats afin de couvrir à plus ou moins court terme la remontée des cours. De plus les opérateurs chinois avaient « consommé » tout leur contingent à droit nul de produits néozélandais, provoquant un bond des importations de poudre maigre (+28% à 58 000 t). L’UE-28 a animé le marché. Les opérateurs européens ont ainsi écoulé l’essentiel des stocks d’intervention qu’ils avaient rachetés à la puissance publique. Les expéditions européennes avaient bondi de 53% en janvier. Les Etats-Unis ont maintenu leurs expéditions. Malgré une production laitière ralentie, l’Australie avait presque doublé ses exportations, mais demeure un fournisseur modeste. La Nouvelle-Zélande avait aussi accru de 7% ses expéditions.

Dans les prochains mois, les échanges internationaux s’annoncent plus modérés et contenus par les moindres disponibilités et les cours devraient logiquement se redresser.

Convergence des cours sur le marché du beurre

Depuis janvier, les cours du beurre en Europe continuent de se déprécier, mais demeurent à de bons niveaux. La cotation ATLA sur le marché spot s’est stabilisée 4 200 €/t après une baisse de 300 €/t entre mi février et mi mars (-14% /2018). Le cours moyen dans l’UE a cédé 150 €/t d’un mois à l’autre à 4 225 €/t. La moindre tension du marché du beurre tient à une demande intérieure peu vigoureuse, à l’instar des achats des ménages allemands en baisse de 5% sur les deux premiers mois de 2019, mais aussi à des stocks redevenus normaux.

Ainsi le beurre européen expédié sur le marché mondial est redevenu compétitif (4 100 €/t en mars) face au beurre océanien porté à 4 375 €/t. En Nouvelle-Zélande, les disponibilités sont désormais limitées et les stocks très réduits après une activité commerciale intense au 1er trimestre 2019.

En janvier 2019, la Nouvelle-Zélande avait accru de 44% ses expéditions, portées à 51 000 t et fourni à elle seule les 2/3 des échanges internationaux, loin devant l’UE-28 (-22% à 13 000 t). Tous les autres fournisseurs secondaires (Australie, Biélorussie, Ukraine, Uruguay) avaient aussi accru leurs expéditions. En somme, les échanges internationaux avaient bondi de 23% sur le seul mois de janvier 2019.

Fermeté des cours des fromages

Dans l’UE, Le cours du gouda (fromages ingrédients) est stable à 3 030 €/t en mars (+2% /2018), tandis que celui de l’emmental (spécialité peu échangé) se maintient à 4 420 €/t. Sur le marché mondial, le cours du cheddar poursuit son redressement amorcé depuis janvier, après son point bas atteint en décembre. Celui en partance de Nouvelle-Zélande a flambé faute de disponibilités. A 3 560 €/t en mars, il est 500 € au-dessus du cours du gouda dans l’UE-28.

La demande internationale était toujours ferme en début d’année. En janvier, les échanges internationaux ont progressé de 6% d’après les expéditions des principaux exportateurs. L’UE-28 avait fourni l’essentiel des volumes supplémentaires, malgré des fabrications en léger recul, grâce à des stocks entreprise étoffés et une demande intérieure plutôt morose. La Nouvelle-Zélande avait en revanche à peine maintenu ses expéditions de fromages, malgré une production laitière dynamique début 2019. Sa filière a conforté son leadership sur le marché mondial des poudres grasses avec des expéditions qui ont bondi de +18% /2018, à 177 000 t en janvier 2019 soit près 80% de part du marché international.

Des échanges internationaux globalement dynamiques

Tous produits confondus, les échanges internationaux ont bondi de 10 à 11% d’un mois de janvier à l’autre. Seuls les flux internationaux de poudre de lactosérum ont fortement reculé (-15% /2018 à près de 100 000 t), probablement sous l’effet d’un arrêt de la croissance des fabrications fromagères dans l’UE-28 et aux États-Unis.

Lait de vache » Marché des produits laitiers »

Quel serait impact d’un Brexit sans accord sur les marchés laitiers ?

Structurellement déficitaire en produits laitiers (-2 milliards € en 2018), le Royaume-Uni est débouché majeur pour l’Irlande et important pour la France. Un Brexit dur (sans accord) impacterait l’industrie laitière et plus globalement les marchés des produits laitiers, même si la plupart des produits français exportés ne seraient pas taxés.

Déficit commercial de 2 milliards d’euros en produits laitiers

En 2018, le Royaume-Uni a importé pour 3,5 milliards d’euros de produits laitiers dont l’UE-27 est le fournisseur quasi exclusif (99% du total). Les principaux produits achetés sont les fromages (49% en valeur), devant les ultra-frais (13%), le beurre (10%) et les boissons lactées, laits et crème (7% chacun). La France est le deuxième fournisseur en produits laitiers (608 millions €), après l’Irlande (1,0 milliard €) et devant l’Allemagne (450 millions €). Les importations de produits laitiers, estimées à 4,8 millions tonnes équivalent lait (TEL), couvrent 30% de la consommation intérieure du pays.

Le marché britannique est ainsi un marché majeur pour l’Irlande qui y réalise près du 1/3 de ses exportations totales, dont plus de 50% des envois de beurre et de fromages. C’est également un débouché important pour la France : le troisième par ordre d’importance, après l’Allemagne et la Belgique, où les transformateurs français commercialisent surtout des fromages frais et des yaourts.

Quoique structurellement déficitaire, le Royaume-Uni exporte surtout du cheddar, secondairement des ingrédients secs, mais aussi du lait cru vers l’Irlande. Au total pour 1,9 milliard € en 2018 dont le tiers (625 millions €) vers l’Irlande la première destination, loin devant la France (163 millions €) en 3ème position après les Pays-Bas. Le tout représente l’équivalent de 22% de la collecte nationale (égale à 14,7 milliards de litres en 2018).

Accord ou pas, les autorités européennes ont décidé que les contingents consolidés à l’OMC seront répartis selon les flux historiques entre le Royaume-Uni et l’UE-27. Par exemple le contingent beurre à droit de douane nul dont bénéficie la Nouvelle-Zélande (74 693 t) serait repris à 63,2% par l’UE-27 et 36,8% par le Royaume-Uni.

Des produits laitiers français non taxés, mais pénalisés dans l’hypothèse d’un Brexit sans accord

Le Royaume-Uni a adopté en mars dernier un régime douanier temporaire d’une durée de un an qui ne taxerait que 87% de la valeur des marchandises totales importées, en cas de sortie sans accord. Parmi les produits laitiers, seules les importations de beurre et de certains fromages seraient taxées. Le beurre supporterait un droit de douane réduit (605 € au lieu de 1 896 €/t à droit plein). Le cheddar, certains persillés (hors Roquefort et gorgonzola), les fromages fondus et ceux destinés à la fonte seraient taxés à 13,2% des droits de la nation la plus favorisée, soit entre 186 et 284 €/t.

Les exportations françaises, composées essentiellement de fromages frais et d’ultra-frais, seraient en somme presque toutes non taxées, en cas de sortie sans accord. Malgré cela, les flux commerciaux de produits laitiers, comme de marchandises en général seraient très perturbés par la réinstauration des contrôles douaniers et sanitaires aux frontières, supprimées depuis l’instauration du marché unique, même si le gouvernement britannique a admis qu’il n’aurait pas les moyens de développer les contrôles sanitaires et phytosanitaires au complexe Douvres‐Folkestone (point d’arrivée des ferries et du trafic ferroviaire).