Les marchés des produits de l’élevage de ruminants N° 304 Septembre 2019

Lait de vache

La sécheresse contient la croissance de la collecte européenne

La sécheresse a contenu sans stopper la croissance de la collecte européenne. La ressource laitière dans les grands bassins excédentaires plafonne ce qui contribue à la bonne tenue les marchés des produits laitiers.

L’érosion des cours du beurre parait stoppée. Le redressement du marché des protéines laitières se poursuit. L’UE-28 a rétabli ses fabrications de poudres grasses, redevenues compétitives, parallèlement à un arrêt momentané de la croissance des productions fromagères.

Lait de vache » Collecte laitière »

Stabilisation dans les grands bassins exportateurs

Seule la Nouvelle-Zélande et l’Union européenne ont enregistré une hausse de leur production laitière en juillet, qui a tout juste compensé le repli de l’Australie, pays toujours touché par les conséquences de la sécheresse. Les productions étatsunienne et argentine ont affiché une relative stabilité.

Australie : poursuite du déclin

L’hiver austral n’a pas altéré la tendance baissière de la production australienne. Elle a reculé de 8,4% en juillet et de 9% sur les 7 premiers mois de l’année.

En se basant sur le recul du cheptel laitier et les difficultés financières des éleveurs, Dairy Australia anticipe un repli de la production compris entre -3% et -5% pour la campagne 2019/20 qui débute. Les réformes laitières ont été abondantes depuis un an, un certain nombre de fermes laitières ont cessé leur activité et les prix de l’alimentation, y compris l’eau dans certaines régions, ont atteint des niveaux historiques.

Le recul touche maintenant toutes les régions australiennes et Fonterra projette  la fermeture d’une usine de transformation, compte tenu de la collecte en forte baisse dans le pays.

Nouvelle-Zélande : un début de campagne dynamique

Après une fin de campagne 2018/19 morose, due à des conditions climatiques difficiles, la production laitière néozélandaise a rebondi depuis juin. Grâce à des conditions climatiques favorables à la pousse de l’herbe, la hausse sur les deux premiers mois de la campagne 2019/20 atteint +9% /2018.Mais sur les 7 premiers mois de l’année calendaire, la production affiche toujours un repli (-0,7% /2018).

Les mauvais résultats financiers de Fonterra, largement dus aux investissements à l’étranger, ont conduit à l’absence de distribution de dividende cette année, ce qui pourrait peser sur les revenus des agriculteurs néozélandais. La coopérative a en outre maintenu une prévision de prix très ouverte pour la campagne en cours, entre 6,25 to $7,25 NZ$ par kilogramme de matière sèche, compte tenu des incertitudes des marchés laitiers.

Argentine : stabilisation de la production en juillet

Après avoir connu des conditions climatiques extrêmes durant l’été austral (température élevée et forte hydrométrie) affectant durement la production laitière sur le premier semestre (-6% /2018), l’Argentine a bénéficié d’un automne austral plus favorable qui a permis de stabiliser la production en juillet.

États-unis : recul inexorable du cheptel laitier

En juillet, comme sur les 7 premiers mois de l’année, la production étatsunienne se maintient au niveau de 2018. La remontée du prix du lait à la production depuis janvier (+21% /2018 à 412 $/t en juillet) redresse la marge sur coût alimentaire,  la plus élevée depuis mai 2018, qui efface ainsi  la hausse du prix de l’alimentation de ces derniers mois.

Malgré cette marge en hausse, les abattages de vaches laitières se sont poursuivis à un rythme élevé : en juillet, le cheptel a diminué de 9 000 têtes par rapport à juin pour s’établir à 9,31 millions de têtes (-0,9% /2018), l’effectif le plus bas depuis janvier 2016. Ce repli du cheptel laitier est tout juste compensé par une hausse de sa productivité (+0,9%).

 

Au total, la production laitière agrégée des 5 grands bassins exportateurs s’est à peine stabilisée en juillet.

 

 

Lait de vache » Collecte laitière »

Les conditions météorologiques affectent une nouvelle fois la production laitière européenne

La sécheresse et les vagues de chaleur estivales de juin et juillet ont impacté la production laitière dans de nombreux pays européens, notamment en France et en Allemagne. Seules les îles britanniques ont maintenu un rythme de croissance de la production relativement élevé.

Un été en demi-teinte en France…

Après 10 mois consécutifs de recul, la collecte laitière française a retrouvé des couleurs en juin (+0,2% /2018). Mais impactée par la sécheresse et les vagues de chaleur estivales, elle a de nouveau baissé en juillet, de -0,9% /2018 selon l’enquête mensuelle laitière de FranceAgriMer. Sur les sept premiers mois, le repli se chiffre à -1,1%.

Le Grand Est (-3,3%), l’Auvergne Limousin (-4,3%) et le Centre (-5,5%) demeurent les bassins les plus affectés. Le Grand Ouest (+0,6%) et le Nord Picardie (+0,5%) enregistrent des hausses modérées tandis que la production normande est plus dynamique (+2,7%) grâce à un cheptel étoffé et de très bonnes conditions climatiques.

Avec 3,617 millions vaches laitières au 1er juin 2019 (-0,9% /2018), la baisse tendancielle régulière du cheptel laitier s’est poursuivie en juillet. Mais les conditions météorologiques à venir conditionneront le niveau des réformes. Le déficit de production cumulée des prairies permanentes atteint en effet des niveaux alarmants, touchant les 2/3 des régions fourragères. En outre, la production nationale de maïs-fourrage serait en baisse de 4 % par rapport à 2018. Les éleveurs ont donc encore une fois dû puiser dans leurs stocks à peine reconstitués au printemps, avec le risque de compromettre l’alimentation hivernale des cheptels.

A 358 €/1 000 l en juillet, le prix du lait standard toutes filières confondues (y compris les laits AB et AOP) s’est apprécié de 17 € de mai à juillet, sous l’effet des indices saisonniers positifs versés par la plupart des laiteries et peut-être également des premiers effets de la loi Egalim. Il demeure supérieur à son niveau de l’année dernière (+4,7%) à pareille époque. Le prix payé aux livreurs s’est, lui, apprécié plus modérément entre mai et juillet 2019 (+4 €), mais demeure plus élevé que l’année dernière (+5% /2018 à 368 €/1 000 l). Après une légère hausse estivale, il pourrait au mieux se stabiliser cet automne, malgré une valorisation du lait transformé en beurre-poudre légèrement baissière.

Malgré le peu de précipitations en août, la collecte française a affiché une légère hausse, entre +0,5 % et 1% par rapport au très bas niveau de 2018, d’après nos estimations basées sur les sondages hebdomadaires de Franceagrimer. La région Grand Est semble avoir particulièrement souffert au cours de ce mois.

Si les conditions climatiques redeviennent plus normales, la collecte pourrait toutefois légèrement progresser cet automne par rapport au faible niveau de l’an dernier, Dans le cas contraire, on ne peut exclure un nouvel effritement de la collecte française.

…et en Allemagne

Au premier semestre 2019, la production laitière allemande a reculé de 0,5% /2018. Cette baisse concerne tous les Länder, sauf la Rhénanie du Nord-Westphalie qui enregistre une hausse de 7%. Les Länder de l’Est et du Sud (Bavière, Bade-Wurtemberg) ont été les plus touchés avec des baisses comprises entre -1,5% et 3%. A l’inverse, les Länder du Nord affichent des évolutions très légèrement négatives. La production de lait biologique a, en revanche, poursuivi sa progression (+5,2% /2018 sur le premier semestre) et représente dorénavant 3,7% de la production nationale.

Impactée par les fortes chaleurs en juillet, la production laitière a de nouveau reculé d’environ -1%. Elle s’est ensuite redressée en août de +0,5% /2018, malgré un nouveau repli sur la dernière semaine.

A 310 €/1 000 l (-2%/2018), le prix standard allemand (ramené 32 g de MP et 38 g de MG) a poursuivi son effritement au cours de l’été (-2 € depuis juin et -10 € depuis janvier), sous la pression des cours des commodités beurre-poudre maigre dont les cotations n’ont pas progressé. De son côté, si le prix du foin a diminué, il reste supérieur à celui de l’année dernière et à la moyenne de ces dernières années.

Un repli de la production dans la moitié des pays de l’UE-28

Outre la France et l’Allemagne, de nombreux pays ont enregistré une baisse de leur production. Aux Pays-Bas, sous l’effet d’un cheptel désormais très contracté, le repli s’est poursuivi au cours de l’été, et se chiffre à -2,6 %/2018 sur les sept premiers mois de l’année. Après un rebond en juin, le prix du lait garanti par FrieslandCampina est retombé en juillet et en août à son plus bas niveau de l’année (350 €/ 1 000l, -7% /2018).

Plus étonnante, après quatre premiers mois dynamiques (+2% /2018), la production danoise a entamé un recul marqué entre mai et juillet (-1,3% /2018).

Nouveaux records de production dans les îles britanniques

La production ne cesse de progresser au Royaume-Uni (+3% / 2018 sur les 7 premiers mois) grâce à des rendements par vache relativement élevés depuis le début de l’année, tirés d’abord par une hausse des concentrés dans la ration puis par la bonne pousse de l’herbe. Cette évolution a plus que compensé la baisse du cheptel laitier (-2,7%/2018 au 1er juillet en Grande-Bretagne).

A 9,3 millions de tonnes, il s’agit du plus haut niveau depuis 25 ans. Après avoir été très dynamique en mars et avril (entre +4% et +5% de hausse par rapport à 2018), le rythme de croissance s’est cependant ralenti à l’entrée de l’été et devrait poursuivre cette tendance sur la fin de l’année. Les rendements devraient en effet se rapprocher des niveaux de l’année dernière, avec le remplacement des concentrés par des fourrages abondants cette année.

Mais la progression la plus forte sur les 7 premiers mois revient à l’Irlande (+10% /2018), avec également un nouveau record historique. Le secteur a bénéficié de bonnes conditions climatiques (printemps doux et humide) et un cheptel étoffé. Cependant, le prix du lait ne cesse de reculer pour atteindre 305 €/1 000 litres en juillet (-4% /2018), le niveau le plus bas depuis novembre 2016. Les coopératives irlandaises mettent en avant la demande mondiale peu dynamique, notamment sur le beurre, pour justifier ces baisses de prix.

Enfin,  après une forte croissance sur les 4 premiers mois de l’année, la production polonaise a marqué le pas à partir de mai (+0,3% /2018) et a même reculé en juin (-0,5% /2018). Un rebond a eu lieu en juillet (+1% /2018), mais la sécheresse, qui a également sévi dans le pays, fait craindre un manque de fourrages dans les semaines à venir.

En somme, la production laitière européenne enregistre une croissance limitée en juillet (+0,3% /2018), comme sur les 7 premiers mois (+0,3% /2018), qui repose essentiellement sur le dynamisme des îles britanniques.

 

Lait de vache » Marché des produits laitiers »

Le rétablissement des marchés se poursuit

Les marchés des produits laitiers bénéficient du léger reflux des ressources laitières dans les grands bassins excédentaires. L’érosion des cours du beurre parait stoppée. Le redressement du marché des protéines laitières se poursuit. L’UE-28 a rétabli ses fabrications de poudres grasses, redevenues compétitives, aux dépens de celles de fromages.

Marché du beurre plus équilibré

Le marché du beurre semble mieux orienté depuis septembre. Après s’être fortement déprécié au 1ersemestre, le cours du beurre cube s’est stabilisé en Europe début septembre. La cotation ATLA sur le marché spot s’est stabilisée à 3 550 €/t en août après avoir décroché de près de 1 000 €/t en six mois et de 2 000 €/t en un an (-35% /2018). Ramené à 3 640 €/t en août, le prix du beurre exporté d’Europe de l’Ouest est redevenu compétitif. Il est repassé sous celui du beurre néozélandais qui s’est moins déprécié en un an (-15% /2018 à 3 650 €/t).

Au 1ersemestre, les fabrications européennes de beurre ont été relancées (+2,5% /2018), malgré une ressource laitière plutôt stable. Les transformateurs européens ont alors de nouveau privilégié les fabrications de beurre/poudre maigre aux dépens de celles de fromages. La consommation de beurre a retrouvé de la vigueur, notamment en Allemagne où le prix au détail a fortement baissé (de 1,90 €/kg en juin 2018 à 1,50 €/kg en juin 2019) et en France depuis juin. Dans le même temps, les exportations de beurre, tombées au plus bas en 2018, ont repris (+9% /2018 au 1ersemestre), retrouvant presque le bon niveau de 2017. Les importations ont de leur côté fléchi en juin après avoir été relativement élevées les mois précédents (+5% /2018 au 1er semestre). Malgré cela les stocks de beurre dans les entreprises se sont fortement étoffé (+ 85 000 t en un an à 250 000 t mi 2019).

L’UE a globalement maintenu ses exportations, elle a vendu plus de beurre, mais moins de beurre anhydre, faute de compétitivité face à la Nouvelle-Zélande qui a fait un retour en force grâce à la forte reprise de sa collecte (+6% /2018 à 253 000 t). Dans le même temps, les exportations de beurre étatsunien ont chuté (-29% /2018  au 1er semestre) suite à l’arrêt de la croissance de la production laitière états-unienne et face à une demande intérieure ferme. En somme, les échanges internationaux de beurre ont été relancés (+6% /2018) au 1er semestre grâce au retour de la Nouvelle-Zélande et au dynamisme de fournisseurs secondaires comme l’Inde (x3,5 au 1er semestre 2019 /2018).

D’ici la fin de l’année, les cours du beurre pourraient se stabiliser, si la ressource laitière se maintenait globalement dans les grands bassins excédentaires, d’autant que l’UE-28 dispose de stocks conséquents à l’entrée de l’automne. En revanche, le marché du beurre pourrait se tendre de nouveau dans le cas une ressource laitière réduite.

Marché de la poudre maigre : rétablissement progressif des cours

Le marché de la poudre maigre pourrait se tendre de nouveau cet automne. Le cours européen s’est stabilisé cet été après s’être apprécié de +200 €/t en six mois. A 2 080 €/t en août, il a bondi de +35% en un an. Il demeure toutefois encore éloigné du sommet atteint début 2014 (3 300 €/t). Le prix de la poudre maigre exportée d’Europe de l’Ouest demeure plus compétitive que celle en partance d’Océanie (respectivement 2 135 € et 2 230 €/t en août).

Au 1er semestre, la demande internationale en poudre maigre a été très soutenue. Les échanges internationaux ont fortement progressé (+7% /2018 soit +90 000 t), grâce notamment aux achats chinois (+28% /2018 à 180 000 t). L’UE-28 a fourni l’essentiel des échanges supplémentaires et a plus que compensé le repli étatsunien consécutif à l’arrêt de la croissance de la collecte étatsunienne. Ses exportations ont bondi (+31% à 515 000 t), grâce à la remise en circulation des stocks d’intervention et à la reprise des fabrications (+1,3% /2018).

Au 2nd semestre, les exportations européennes de poudre maigre seront moins dynamiques, mais probablement supérieures à celles de l’an dernier à pareille époque, grâce à des stocks entreprise encore étoffés, estimés  à plus de  200 000 t mi 2019. Aux États-Unis, les fabrications et les exportations demeureront ralenties tant que la production laitière ne sera pas relancée, d’autant que la demande intérieure est bien orientée et que les stocks sont stables d’une année sur l’autre.

Fromages : marché ferme et équilibré

Les cours des fromages commodités se sont faiblement appréciés durant l’été. A 3 080 €/t en août, le cours du gouda en Allemagne a augmenté de 50 € en 2 mois. Toutefois, il retrouve à peine le niveau de l’an dernier à pareille époque. La cours de l’emmental se tient mieux à 4 480 €/t (= /2018).

Les fabrications européennes de fromages ne semblent pas relancées. Elles ont été stationnaires au 1er semestre 2019 /2018 sous l’effet d’un léger fléchissement en juin. Dans le même temps, la demande européenne de fromages s’est tout au plus maintenue. Les achats des ménages ont été stables au 1ersemestre en Allemagne, malgré un petit sursaut en juin (+1% /2018), et ont été mieux orientés en France.

Les stocks européens de fromages, déjà élevés en début d’année, ont été fortement étoffés au 1er semestre 2019, de +160 000 t soit +50% en 6 mois, malgré des fabrications au plus stationnaires. Les exportations européennes de fromages, ont faiblement progressé au 1er semestre (+1% /2018), surtout en direction du Japon, de l’Australie, de l’Algérie et de la Chine. Dans le même temps les échanges internationaux ont davantage progressé (+5% soit + 46 000 t), grâce aux expéditions accrues des autres grands fournisseurs (Nouvelle-Zélande, États-Unis, Argentine et Biélorussie).

Portés à 480 000 t début juillet 2019, les stocks européens de fromages devraient se résorber au 2ndsemestre grâce à une légère reprise de la demande européenne et des exportations sur pays tiers.

Marché des poudres grasses : reprise des exportations européennes

Depuis mai, les transformateurs européens reviennent progressivement sur le marché mondial des poudres grasses qu’ils avaient délaissé face au rouleau compresseur néo-zélandais. Les fabrications européennes ont dépassé en mai le bas niveau de l’an dernier et en juin celui des trois années précédentes. Très ralenties jusqu’en mai, les exportations ont presque égalé en juin le niveau 2018 et l’ont probablement dépassé durant l’été.

Depuis cet été, les poudres grasses européennes sont redevenues compétitives. A 2 860 €/t, le prix moyen dans l’UE-28 est aligné sur celui des poudres océaniennes. Dans les prochains mois, les fabrications et les exportations de poudres grasses pourraient se maintenir sauf si la Nouvelle-Zélande revenait en force grâce à une collecte laitière très dynamique.

Marché de la poudre de lactosérum plombé par la Chine

Le cours de la poudre de lactosérum destinée à l’alimentation animale ne se déprécie pas depuis début septembre. Après avoir cédé près de 200 €/t en 8 mois, la cotation allemande est tombée à 625 €/t en semaine 35 (-14% /2018). Malgré des fabrications contenues, le marché mondial subit le ralentissement des importations chinoises qui ont chuté de 30% au 1ersemestre 2019 (-83 000 t), essentiellement aux dépens des États-Unis.

Le repli de la demande chinoise en aliment du bétail, suite aux abattages massifs de porcs atteints de fièvre porcine africaine et le conflit commercial avec les États-Unis, pèsent sur les échanges. L’UE-28, qui exporte surtout de la poudre de lactosérum destinée à l’alimentation humaine, est surtout touchée par la baisse des cours. Elle enregistre un recul limité de ses expéditions totales (-4% à 281 500 t) et une progression de ses ventes en Chine (+4% à 89 900 t au 1er semestre). En revanche, elle a cédé du terrain sur d’autres destinations face à l’agressivité des États-Unis. Ainsi, les expéditions cumulées des principaux fournisseurs mondiaux  ont reculé de près de 100 000 t dont l’essentiel (80 000 t) en partance des États-Unis.