Les marchés des produits de l’élevage de ruminants N° 327 Avril 2021 Mise en ligne le 16/04/2021

Lait de vache

Le reflux dans l’UE-27 tend les cours des produits laitiers

Les cours des produits laitiers sont très bien orientés depuis janvier sous l’effet d’une demande mondiale globalement ferme, notamment en Asie, et d’une production laitière ralentie dans l’UE-27 et en baisse saisonnière en Océanie.

En France, la collecte se rétablit difficilement après avoir décroché début 2021. En revanche la production de lait de vache bio évolue à contrecourant de celle de lait conventionnel.

Sommaire du numéro 327
Lait de vache

Lait de vache » Collecte laitière »

Une collecte française toujours ralentie

Dans un contexte économique et climatique peu propice à la production laitière, la collecte française a nettement décroché au 1er trimestre (-2,5% /2020). La filière lait biologique connaît en revanche une situation à contre-courant, avec un appel des laiteries à modérer les livraisons ce printemps, voire même sur l’ensemble de l’année.

La collecte française à la peine sur le 1er trimestre

Après son recul très marqué de janvier (-3,4% /2020), la collecte française peine à se rétablir. Elle a enregistré un nouveau recul sur février (-2,6%) et les sondages hebdomadaires de FranceAgriMer font état d’une baisse d’environ -1,5% sur mars. Au total sur le 1er trimestre, la collecte devrait s’établir à environ, 6,26 millions de tonnes, en repli de 2,5% d’une année sur l’autre (effet bissextile neutralisé). Soit son plus bas niveau depuis 2013.

Collecte Mensuelle France

Les raisons de cette baisse sont nombreuses avec en premier lieu une baisse tendancielle rapide du cheptel national de vaches laitières à -2% au 1er mars, après un pic à -2,2% au 1er janvier 2021. De 2015 (début de la baisse) à fin 2019, ces replis demeuraient inférieurs à -1%, avant de s’aggraver tout au long de l’année 2020. A un peu moins de 3,54 millions de vaches début mars, le cheptel est même à un nouveau point bas historique, sous son niveau du mois d’août 2020 qui avait constitué le creux avant la remontée saisonnière de l’automne.

En second lieu, le contexte économique se révèle peu incitatif pour les éleveurs, avec une envolée des coûts de production, notamment de l’aliment, illustrée par la hausse de l’indice général Ipampa qui enchaine les records depuis la fin 2020. En février, il se situe à 109,5 (base 100 = 2015), soit près de 5 points de plus qu’un an auparavant (et 4 de plus qu’en novembre), et l’indice spécifique à l’alimentation achetée s’établit à l’indice 113,2 (contre 100,1 un an plus tôt), talonnant désormais ses niveaux records de fin 2012.
Cette hausse des coûts de production n’a pas encore été répercutée sur les prix d’achat du lait, alors que les opérateurs évoquent par ailleurs des  négociations commerciales âpres avec la distribution. En février, le prix du lait standard (38/32, SIQO compris) affichait ainsi 349 €/1 000 litres, 1 € de mieux que le mois précédent, mais 3 € de moins que l’année précédente. Pour le lait conventionnel standard, le recul approchait 7 €, à 328 € /1 000 l.
D’après l’observatoire de l’Eleveur Laitier, sur le 1er trimestre, la baisse du prix du lait d’une année sur l’autre s’établirait entre -3 et -11 € /1 000 l selon les principales laiteries.

L’indicateur de marge laitière dit MILC (obtenu par différence entre les valeurs du panier de produits et celles du panier de charge et exprimée en €/1 000 l) indique quant à lui un recul de près de 20 € d’une année sur l’autre en février, à 83 €/1 000 l, imputable pour 2/3 à la hausse des charges et pour 1/3 à la baisse du prix du lait. Sur 12 mois glissants, la MILC affiche 95,5 €/1 000 l, soit 7 € sous son niveau de l’année antérieure à pareille période, et 8 € sous son pic atteint en mars 2020, avant qu’elle n’entame son infléchissement à la baisse.

Ipampa Lait de Vache

A contre-courant, la filière lait bio veut gérer l’afflux de lait

Un an après avoir passé le cap symbolique du milliard de litres sur 12 mois glissants, la filière lait biologique poursuit son évolution quelque peu à contre-courant de la filière laitière dans son ensemble, avec une progression de +6,5% d’une année sur l’autre en janvier, puis de +10% en février (effet bissextile neutralisé). Si un certain tassement semble s’opérer en comparaison des croissances des années précédentes (+17% et +19% sur les deux premiers mois 2020 /2019), la tendance reste nettement croissante et la filière doit même composer avec des volumes de lait qu’elle peine à valoriser. Les ventes de produits laitiers biologiques ne sont plus aussi dynamiques depuis quelques mois, si bien qu’elles progressent moins vite que la production. Les fabrications ont dû faire l’objet de réajustement parfois à la baisse pour certains produits, et le taux de déclassement aurait augmenté. Pour autant, les prix payés aux producteurs ne semblent pas être trop impactés à ce jour avec un prix comparable à celui de l’année passée sur janvier et février d’après l’enquête mensuelle de FranceAgriMer (477 € puis 473 €/1 000 l au standard 38/32), et sans doute un enjeu de préservation de ces volumes acquis au cours de la vague de conversion pour les années à venir.

Collecte Bio mensuelle France

L’année 2021 devrait connaitre une croissance modérée de la collecte au regard de l’année écoulée, sans doute de l’ordre de +6 à +8 %. Les arrivées de nouveaux livreurs devraient en effet se tasser alors que la vague de conversion initiée en 2015/2016 et l’arrivée sur le marché de ces nouveaux producteurs depuis fin 2017 touche à sa fin. D’autre part, les livreurs déjà en place sont pour beaucoup incités à modérer leurs livraisons par leur laiterie. Ces incitations à la modération se font en contrepartie d’une garantie de maintien des prix à leurs niveaux de l’année passée, s’accompagnent de soutiens financiers aux producteurs par certaines laiteries, voire l’annonce du paiement des dépassements  au prix du lait conventionnel par d’autres collecteurs.

L’enjeu de la régulation des volumes existe de longue date pour la filière lait biologique sur la période printanière (28% de la collecte annuelle est réalisée sur le 2ème trimestre sur une année normale, contre seulement 26% en lait conventionnel), avec une grille de prix en conséquence qui présente une forte amplitude entre ces mois d’excédents et ceux plus tendus de fin d’été (de l’ordre de  80 voire 90 € entre le creux d’avril et le pic de septembre/octobre). Dans le contexte de déséquilibre entre une croissance toujours vive de la collecte et plus modérée de la consommation, la volonté des laiteries de maîtriser les volumes semble s’élargir à une période plus ample cette année, dans l’espoir d’un rétablissement de la forte dynamique de la demande de produits laitiers bio.

Lait de vache » Collecte laitière »

En baisse dans le quatuor de tête

A l’image de la France, d’autres grands pays producteurs de l’Union européenne voient leur collecte patiner en ce début 2021. Et la croissance de la collecte chez la plupart des autres pays membres ne suffit pas à compenser cette baisse.

Repli en Allemagne, Pays-Bas et Pologne

Outre-Rhin, la collecte est aussi à la peine sur le 1er trimestre d’après les sondages hebdomadaires d’AMI, et s’inscrit dans un reflux continu depuis août 2020 (-0,9% sur le dernier trimestre 2020 notamment). Sur février, les livraisons des producteurs allemands auraient reflué de plus de -2% /2020 (effet bissextile neutralisé), à 2,45 Mt. Cette baisse aurait été un peu moins marquée en mars (-1,4%). Au total sur le 1er trimestre, les livraisons auraient reculé de -1,8% /2020, à 7,9 Mt leur plus bas niveau depuis 2017.

Livraisons mensuelles Allemagne

Aux Pays-Bas, 3ème pays laitier de l’UE-27 qui avait renoué avec une collecte croissante sur 2020 après 3 années consécutives à la baisse, la collecte suit la même trajectoire baissière qu’en France et en Allemagne avec un repli de près de -2% en février puis environ -0,7% encore en mars, soit un enchainement de 4 mois à la baisse depuis décembre. Sur le 1er trimestre, la collecte néerlandaise accuserait ainsi une baisse de -1,3% d’une année sur l’autre, à 3,49 Mt.
Il faut dire que les prix se sont révélés moins attractifs pour des producteurs néerlandais prompts à ajuster leur production à la conjoncture. Les prix annoncés par la coopérative FrieslandCampina ont peiné à se rétablir fin 2020. A 343 €/t en octobre, le prix semblait rattraper ses niveaux des années précédentes (-5 € /2020), mais entre novembre et février l’écart s’est creusé de nouveau, avec 12 à 15 € de moins d’une année sur l’autre sur ces mois.
A 353 €/t en mars, le prix du lait garanti se situait encore 10 € sous son niveau de mars 2020. Puis porté à 360 €/t en avril, il a dépassé de 10 € celui de l’an dernier, retrouvant ainsi son niveau de 2019.

Prix Pays-Bas FrieslandC

Au 4ème rang de l’UE-27 avec pour le coup une vraie dynamique de croissance sur les dernières années (+2% en 2020), la Pologne a elle aussi vu sa collecte se replier en février (-0,3% /2020 effet bissextile neutralisé), une 1ère depuis un repli quasi-anecdotique en juin 2019. Ce recul reste cependant très modéré et peut être lié à des conditions hivernales. Contrairement au trio de tête, les prix du lait polonais s’établissent encore à des niveaux supérieurs à ceux de l’an passé sur ce début d’année (+2% en euro, à 327 €/t, et +7% en zlotys sur le 1er trimestre).

Italie et Irlande poursuivent leur progression malgré des évolutions de prix divergentes

Derrière le quatuor de tête, l’Italie et l’Irlande connaissent une collecte toujours dynamique, à respectivement +3,6% et +8% sur février, Si les producteurs irlandais voient leur prix du lait augmenter (+5% en février /2020, à 348 €/1 000 l), ce n’est pas le cas des producteurs transalpins : le prix du lait en Lombardie, à 375 €/1 000 l sur les deux premiers mois de 2021, affichait un repli de -5% /2020 en janvier et de -3% en février.

La collecte espagnole a rebondi en février (+0,6% effet bissextile neutralisé) après 2 mois de baisse en décembre et janvier. Les prix perçus par les producteurs affichent une hausse d’à peine +1% d’une année sur l’autre, à 338 €/ 1 000 l en février.

La collecte UE-27 en repli pour le 2ème mois consécutif

En somme, la collecte de l’UE-27 affiche un peu moins de 11 Mt sur février, soit un reflux de 0,6% d’une année sur l’autre correspondant à une baisse de 70 000 tonnes (effet bissextile neutralisé). L’Allemagne, la France et les Pays-Bas, avec des replis respectifs de -55 000, -52 000 et -22 000 t sont les principaux contributeurs de cette baisse qui n’est compensée que partiellement par les dynamiques des autres pays membres, en 1er lieu l’Italie (+37 000 t) et l’Irlande (+21 000 t).

Variation collecte UE-27

Lait de vache » Marché des produits laitiers »

Forte remontée des cours

Les cours des produits laitiers ont connu une forte hausse en ce début d’année, résultat d’une demande mondiale toujours dynamique et d’un ralentissement des fabrications dans l’Union européenne et en Nouvelle-Zélande. La conjoncture devrait demeurer favorable au cours de ce 1er semestre.

Si la collecte est ralentie dans l’Union européenne, elle conserve un rythme dynamique dans les autres grands bassins exportateurs. Après avoir neutralisé l’effet année bissextile, le rythme de croissance en février est de +2% aux Etats-Unis, +6,7% en Nouvelle-Zélande, +2,8% en Australie et +5,8% en Argentine.

Ce ralentissement européen et la baisse saisonnière de la collecte en Nouvelle-Zélande devraient limiter l’offre de produits laitiers de ces deux régions jusqu’au début du 2nd semestre. Dans les mois à venir, le lait supplémentaire devrait donc en grande partie provenir des États-Unis, même si les coûts élevés des aliments pour animaux pourraient ralentir le rythme de croissance au cours du 2nd semestre 2021. Les fabrications étatsuniennes de produits laitiers pourraient en conséquence progresser et les stocks s’étoffer, malgré les mesures budgétaires destinées à favoriser la consommation.

Poudres grasses : fabrications en hausse dans l’UE-27.

Tirés par une forte demande, les cours des poudres grasses ont rapidement progressé depuis le début de l’année. Les cours européens ont gagné +12% en moyenne en 2 mois, pour afficher 3 130 €/t en mars (+8% /2020). Le prix néozélandais a lui bondi de +25% sur la même période, à 3 430 €/t (+32% /2020). La demande reste forte en Asie et au Moyen-Orient tirant les fabrications européennes de poudres grasses, qui ont, malgré une collecte atténuée, progressé de +5% /2020 en janvier et de +2% entre novembre 2020 et janvier 2021, surtout aux dépends des fabrications de beurre/poudre maigre.

Beurre : les disponibilités limitées tirent les cours

En ce début d’année 2021, la hausse des prix du beurre est généralisée à travers les grands bassins laitiers, tirée par une demande mondiale dynamique et une offre limitée.

En mars, la cotation ATLA a progressé de +13% d’un mois sur l’autre, pour dépasser les 4 100 €/t (+25% /2020). Le cours européen a lui gagné +13% entre janvier et mars, pour afficher 3 900 €/t (+12% /2020). Ces progressions sont le contre-coup des fabrications européennes de beurre en recul en janvier (-1% /2020) et en faible progression (+1%) sur les 3 mois entre novembre 2020 et janvier 2021 par rapport à la même période 12 mois auparavant.

En Nouvelle-Zélande, le cours du beurre a progressé de 25% depuis le début de l’année, à 4 750 €/t en mars, son plus haut niveau depuis mai 2019. Les fabrications néozélandaises semblent limitées et les exportations ne progressent que très légèrement en janvier (+1% /2020).

Au contraire, les fabrications de beurre aux États-Unis ont progressé de +4% /2020 en janvier-février. Après avoir atteint un point bas en janvier, le cours du beurre états-unien a gagné 30% en deux mois pour atteindre 3 180 €/t en mars (-7% /2020). Mais les stocks ont également progressé pour atteindre, début mars, un nouveau record historique à cette période (160 000 t, +17% /2020).

Fromages : moindres fabrications dans l’UE-27

Dans l’UE-27, les cours des fromages ont prolongé leur relative stabilité pour le 7ème mois d’affilé, l’emmental oscillant autour de 4 850 €/t (-3% /2020) et le gouda allemand progressant légèrement à plus de 3 100 €/t (-4% /2020). Les fabrications européennes de fromages ont, en janvier, reculé d’une année sur l’autre (-1% /2020), après une croissance modérée au 4ème trimestre 2020 (+1%).

La consommation de fromage ingrédients dans le monde demeurent bien orientée, malgré les mesures sanitaires qui freinent la restauration hors-domicile, et les évolutions des prix sont au contraire à la hausse chez les autres grands exportateurs de fromages.

A 3 680 €/t, le cours du cheddar néozélandais a gagné 10% depuis le début de l’année, mais se situe encore sous son niveau de l’année dernière (-7% /2020).

Aux Etats-Unis également, après avoir été soumis à une très forte variabilité en 2020, le cours du cheddar a évolué de manière moins erratique. Il s’est apprécié de +7% d’un mois sur l’autre en mars, mais était encore en mars sous son niveau de 2020 (-4%). Les acteurs du marché étatsunien indiquent que la demande de fromages dans la restauration s’est nettement améliorée, ce qui contribue à maintenir une certaine tension sur les prix. Néanmoins, des préoccupations émergent au sujet des fabrications très dynamiques (+5% /2020 sur les deux premiers mois de l’année) qui ont atteint un nouveau record historique en février. Les stocks poursuivent également leur hausse (+5% /2020 début mars 2021). La rapidité de la campagne de vaccination devrait permettre une poursuite de la réouverture de la RHD dans les semaines à venir, ce qui devrait relancer la demande de fromages italiens.

Poudre maigre : tensions sur les cours faute de fabrications

La cotation ATLA de la poudre maigre s’est stabilisée en mars autour de 2 490 €/t, en hausse de 4% d’un mois sur l’autre et de 16% depuis le début de l’année. Elle se situe dorénavant près de 6% au-dessus de son niveau de 2020. Le cours européen a suivi le même mouvement (2 430 €/t en mars +4%/2020), de même que le cours néozélandais (2 800 €/t soit+14% /2020), au plus haut niveau depuis 2014.

Ces hausses de prix s’expliquent par de moindres volumes disponibles. Dans l’UE 27, les fabrications de poudre maigre ont, entre novembre 2020 et janvier 2021, reculé de -3%, avec des stocks à fin décembre équivalents à ceux de fin 2019. Les exportations européennes sont demeurées stables début 2021. Au contraire, les envois néozélandais ont, entre novembre 2020 et janvier 2021, reculé de 10% par rapport à la même période 12 mois auparavant. Le repli saisonnier de la production en Nouvelle-Zélande devrait encore limiter les volumes disponibles.

Aux Etats-Unis, compte tenu des difficultés logistiques liées aux porte-conteneurs qui ralentissent les exportations, les fabrications de poudre de lait écrémé destinées à l’export lointain (SMP, Skimmed Milk Powder) ont ralenti (-17% /2020 sur les 2 premiers mois de l’année), laissant la place à une hausse des volumes (+15%) de poudre maigre pour le marché intérieur et l’export proche (NDM, Non Fat Dry Milk) qui représente 80% des fabrications. Le rebond des exportations étatsuniennes de poudre maigre en février, après 3 mois consécutifs de repli, n’a pas empêché une nouvelle hausse de stocks qui ont atteint début mars un record historique à cette période (157 000 t, +9% /2020). Le prix de la poudre maigre aux États-Unis stagne donc depuis le début de l’année, mais reste très compétitif à l’export.

Lactosérum : poursuite de la forte hausse des cours

Les cours du lactosérum poursuivent leur hausse, de près de 20% depuis le début de l’année. En France, il s’est stabilisé à 940 €/t (+42% /2020) début avril, tandis qu’aux Etats-Unis, il a dépassé les 1 100 €/t (+56% /2020).

Aux Etats-Unis, la production de lactosérum a augmenté en février de 4% d’une année à l’autre, tirée par les fortes fabrications de fromages. Mais cette hausse est cependant freinée par les importantes fabrications de concentrés de protéiques sériques (+5% /2020 pour les WPC et +24% pour les WPI). Cette préférence pour les produits à plus forte teneur en protéines continue de maintenir la tension sur le marché du lactosérum en poudre.

Car la demande ne faiblit pas. Les importations chinoises de poudre de lactosérum ont en effet progressé de +50% /2020 sur les deux premiers mois de l’année. Ces achats pourraient cependant ralentir si les difficultés de recapitalisation du cheptel porcin en Chine se confirmaient.

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