Les marchés des produits de l’élevage de ruminants N° 355 Novembre 2023 Mise en ligne le 21/11/2023

Lait de vache

Des signaux de marché contrastés

La collecte de l’UE-27 a nettement marqué le pas en septembre. Conséquence de la chute de la collecte française, de l’arrêt de la croissance de la collecte allemande et du fléchissement de la collecte néerlandaise… Le prix du lait moins stimulant, conjugué à des conditions climatiques exceptionnellement chaudes et sèches, explique ce trou d’air.

En France, le commerce extérieur en produits laitiers s’améliore, en volume comme en valeur, malgré le recul des fabrications. D’un côté, les exportations se rétablissent tandis que l’autre les importations reculent en lien avec le tassement de la demande intérieure touchée par l’inflation.
Le marché de la poudre laitière se redresse cet automne. Les cours sont tirés par de bons exports en Europe et en Nouvelle-Zélande, tandis qu’aux États-Unis ils découlent de la baisse des fabrications. La poursuite ou non de l’embellie dépendra de la demande, qui montre déjà des signaux de faiblesse.

Lait de vache » Collecte laitière »

Baisse de la collecte européenne en septembre

Depuis le début de l’année 2023, la collecte de l’UE-27 montre une faible croissance par rapport à 2022 (+0,5% sur 3 trimestres). Sur le 1er semestre, la collecte était tirée par la hausse des productions dans l’Europe du Nord, en Allemagne et aux Pays-Bas notamment. Toutefois, les prix du lait ont baissé au cours de ce 1er semestre dans les pays producteurs à l’exception de la France.  Par ailleurs, les fortes températures du mois de septembre dernier ont fortement pesé sur la collecte européenne. La forte tempête des 20 et 21 octobre (Babet) risque d’avoir impacté la production de l’Europe du Nord (inondations).

La chute de la production française en septembre, deuxième pays producteur de l’UE-27, a fortement joué mais ce n’est pas le seul pays touché. Aussi, la collecte de l’UE-27 en septembre a baissé de -0,8% /2022.

Croissance de la production allemande stoppée

La collecte allemande était plutôt dynamique au début de l’année 2023 (+2,2% /2022 sur les 3 premiers trimestres). Cette hausse s’est observée dans tous les Länder à l’exception du Brandebourg (-0,5%) selon AMI.

Cependant, cette dynamique s’est effritée au mois de septembre avec une hausse de seulement +0,2% /2022. Ensuite la collecte pourrait s’être repliée en octobre selon les enquêtes hebdomadaires de ZMB et aurait davantage reculé la première semaine de novembre (-1,3% /2022).

La baisse de collecte par rapport à 2022 peut en partie s’expliquer par le rebond de l’an passé à la même période. Il semble donc probable que les volumes livrés fin 2023 soient compris entre ceux des années 2021 et 2022.

Retournement de tendance aux Pays-Bas

Tout comme l’Allemagne, la collecte néerlandaise enregistre un changement de tendance, observable dès le mois de septembre (-1,2% /2022). Au début de l’année 2023, les éleveurs ont cherché à maximiser les rendements laitiers en utilisant des concentrés car le prix du lait était rémunérateur. Depuis, les prix ont enregistré une baisse de près de -200 €/t à 415 €/t selon le MMO, ce qui les incite à davantage de prudence.

La baisse reste de mise en Irlande

En Irlande, la collecte est demeurée baissière en septembre,suivant la tendance initiée depuis le début d’année 2023 tant en volume (-1,9% /2022 et -1% en cumul depuis janvier) qu’en MSU (-1,8% en septembre et -0,6% en cumul). Les abattages de vaches sont en hausse cette année tandis que les prix du lait ont fortement chuté (400 €/t en novembre, soit près de -300 €/t en un an), ce qui impacte les marges.

Évolution contrastée en Europe du Sud

La collecte espagnole est en légère croissance par rapport à l’an passé en cumul en volume (+0,6% /2022). En Italie, elle était en net repli de -1,8% /2022 en septembre et de -1,4% en cumul depuis janvier. La baisse était légèrement moindre en MSU de -1,2%.

Baisse de collecte également au Royaume-Uni

Au Royaume-Uni, la production de lait a également baissé de -1,1% au mois de septembre. Au mois d’octobre, la collecte est attendue en repli également de -2,8% /2022. Selon AHDB, la pousse de l’herbe est ressortie très bonne pour cette période, mais les pluies et les tempêtes ont poussé les éleveurs à rentrer les troupeaux dans les bâtiments. Par conséquent, ils n’ont pas pu profiter pleinement de ces pâturages. De plus, l’an passé, les conditions de production étaient particulièrement bonnes en octobre.

Par ailleurs, le coût de certains intrants reste élevé ainsi que le coût d’emprunt. Aussi, de nombreux éleveurs adoptent une conduite plus économe dans la distribution de concentrés d’autant que le prix du lait à a baissé (-141 € /2022, à 422 €/1 000 l en août 2023).

Stabilisation des prix du lait en septembre

Alors que les volumes de lait produits dans l’UE-27 baissent, les prix du lait aux producteurs se sont globalement stabilisés d’un mois sur l’autre en septembre.

Après avoir atteint des records européens, les prix du lait en Irlande sont ceux qui ont chuté le plus brutalement et le plus rapidement. Ils s’affichaient à 400 €/t selon le MMO en septembre 2023, soit  -300 €/t par rapport au plus haut en novembre 2022. Les prix du lait en Irlande sont particulièrement corrélés à ceux du beurre et de la poudre maigre dont ils ont suivi les tendances.

En Allemagne, selon AMI, le prix du lait a très légèrement augmenté en août et en septembre à 407,3 €/t pour du lait conventionnel à 4,0% de matière grasse et 3,4% de protéines (soit une baisse de près de 170 €/t depuis un an). En novembre 2022, le prix du lait en Allemagne avait atteint près de 590 €/t, un record.

Lait de vache » Collecte laitière »

Entre tempêtes au Nord et incidents sanitaires au Sud, la production laitière française peine à repartir

Alors que des améliorations de collecte étaient attendues cet automne, des incidents climatiques et sanitaires viennent perturber la production laitière française. Le prix du lait français amorce un recul sur le dernier trimestre de l’année.

La collecte poursuit son recul

La collecte laitière française a décroché en septembre (-4,8% /2022). Sur les 9 premiers mois de l’année, la baisse a atteint -2,5% /2022. Malgré ce déclin préoccupant, l’amélioration des taux a permis d’atténuer sensiblement le repli de la collecte : -1,1% /2022 en MSU (Matière solide utile). Durant le mois d’octobre, la collecte a poursuivi son reflux (-3,8% /2022), d’après nos estimations calculées à partir des sondages hebdomadaires de FranceAgriMer.

Dans ce contexte de fort repli de la collecte, des signes d’amélioration étaient pourtant attendus cet automne. Les fourrages récoltés en quantité se révèlent très lactogènes. Également, au 1er octobre 2023, un moindre recul du cheptel laitier a été observé (-1,9% /2022) dans la continuité de ces derniers mois. Les éleveurs semblent garder davantage leurs vaches et donc moins réformer (chute des abattages en octobre de -11% /2022). Le maintien du prix du lait à un niveau jusque-là plus élevé que l’an passé et le prix des charges stabilisé incitent les éleveurs à conserver des vaches. Toutefois, ces signes d’amélioration ont été repoussés par deux événements inédits : tempêtes et inondations d’une part, maladie hémorragique épizootique d’autre part.

Les incidents climatiques et sanitaires pénalisent la reprise de production

Tout début novembre, le passage de la tempête Ciaran dans l’Ouest (Bretagne et Manche) et le Nord de la France (Pas de Calais) suivi d’une autre tempête et d’inondations dans le Pas-de-Calais ont lourdement impacté les agriculteurs. Les perturbations liées à la tempête ont entrainé des coupures d’électricité entravant la traite, la conservation du lait ou encore la distribution de l’alimentation. Les inondations ont causé la défaillance de robots de traite et endommagé des salles de traite. Des bâtiments d’élevage ont été inondés, des cheptels ont dû être relocalisés. Des stocks de paille ont été noyés tandis que des silos de fourrages se sont trouvés immergés. À plus long terme, les répercussions sanitaires telles que le stress, le froid, les conditions humides propices aux mammites, mais aussi l’accès à l’eau potable et les conditions de traite auront inévitablement une influence sur la productivité par vache impactant ainsi la production laitière dans ces zones. A l’heure actuelle, il est difficile de chiffrer les conséquences de ces intempéries, mais leur impact se fera sentir sur la collecte nationale de novembre.

Autre phénomène qui sévit dans le sud-ouest de la France : la Maladie hémorragique épizootique (MHE), maladie virale non contagieuse, transmise par les moucherons Culicoïdes. La MHE infecte principalement les bovins et les cervidés. La maladie progresse vers le Nord de la France, elle a désormais atteint la Vendée. Les effets sont très variables. Des vaches peuvent être malades sans symptôme. Dans d’autres cas, de la fièvre, de l’inappétence, des lésions, des boiteries apparaissent. Des élevages laitiers de Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées et des Landes sont touchés. Lorsqu’une vache est infectée, elle peut perdre la quasi-totalité de sa production laitière. D’après les spécialistes, la durée de la maladie est estimée à environ un mois, mais la récupération de la productivité antérieure à l’infection s’avère complexe. La mortalité annoncée à moins de 1% serait plus élevée.

Légère baisse du prix du lait en France attendue pour le dernier trimestre

En septembre 2023, le prix du lait standard (toutes qualités) en France a atteint 462 €/1 000 l, en progression de +1€ en un mois. Il reste toujours plus élevé qu’un an auparavant (+7 € /2022). Il devrait baisser de -15 à -20 €/1 000 l d’après nos prévisions sur le dernier trimestre 2023.

Après 6 mois de baisse, les charges sont reparties légèrement à la hausse en août et se stabilisent en septembre d’après l’IPAMPA lait de vache. Le recul des charges alimentaires et de l’engrais se poursuit, mais le poste énergie continue sa progression (+4% en un mois). À noter que sur un an, l’IPAMPA de septembre reste toutefois en recul (-2,5% /2022).

La marge MILC, estimée à 149 €/1 000 l en septembre, a augmenté de +3,5 € d’un mois sur l’autre sous l’effet de la hausse du prix du lait et des autres produits. Et les charges se stabilisent. Sur un an, la MILC a augmenté de +8 €/1 000 l. Le produit lait est resté stable alors que les autres produits se sont réduits (-2 €), mais les charges ont sensiblement reculé (-10 €).

Lait de vache » Consommation »

Les exportations françaises mieux orientées que la demande intérieure

Les fabrications françaises de produits laitiers se contractent en phase avec le recul de la collecte. Les exportations de produits laitiers progressent en volume, tandis que les importations reculent probablement en lien avec le net repli de la demande intérieure.

Des fabrications en recul

En concordance avec le repli de la collecte laitière française, les fabrications de produits laitiers se sont globalement rétractées sur 9 mois. Seules les fabrications de crème (+4% /2022) et de poudre de lait infantile (+3%) sont restées dynamiques. Les exportations de crème affichent notamment une croissance particulièrement soutenue.  Les fabrications de poudre maigre enregistrent une baisse significative (-7% /2022).

Des achats des ménages en net repli

Les achats en volume de produits laitiers effectués par les ménages en magasins (GMS, hard discount et drive) accusent un nouveau repli en septembre. Bien que la hausse des prix montre des signes d’atténuation, elle est restée encore élevée en période P10 (+11% /2022). A l’exception des yaourts et des fromages frais, ce sont des reculs très marqués pour les autres produits allant de -3 à -6%, selon CIRCANA-CNIEL. Même la crème conditionnée, jusque-là très dynamique, amorce un recul de ses ventes.

Sur un an, les ventes se sont améliorées pour la crème (+2% /2022), les yaourts et les fromages en libre-service (+1%). En revanche, elles ont reculé nettement pour le beurre (-4%), les desserts lactés (-3%) et le lait liquide (-2%).

La consommation tous circuits en berne

Sur 8 mois la consommation apparente de produits laitiers, calculée par bilan, aurait reculé de -3,5% /2022 (en tonnes de MSU). Ajoutées à la baisse de collecte (-0,7% en MSU sur 8 mois 2023 /2022), les importations ont nettement reflué (-3,8% /2022 en MSU selon FranceAgriMer), quand les exportations se sont bien tenues (+1,1%).

Des exportations en progression

En cumul jusqu’à septembre, les exportations de produits laitiers ont progressé en tonnes de MSU (+1% /2022 selon FranceAgriMer). Dans le détail, ont été dynamiques les exportations de crèmes (+30% en tonnes), de yaourts (+11%), de poudre maigre (+11%) et de poudre de laits infantiles. En revanche, celles de laits conditionnés ont fortement reculé (-36%). Les exportations de fromages poursuivent leur repli.

Les importations continuent de diminuer, enregistrant une baisse de -3,8 % en tonnes de MSU en cumul sur 9 mois selon FranceAgriMer. Les imports de beurre et de crème sont restés dynamiques (+6%) de même que ceux de lait vrac (+11%) et de yaourts (+12%). En revanche, les importations de poudre maigre et de lait infantile ont reculé (-4%). Par ailleurs, les importations de lactosérum, d’aliments pour veaux ou encore de préparations alimentaires ont fortement décliné.

Bond de l’excédent commercial

Le solde commercial des principaux produits exportés (voir graphique), de +2,26 milliards d’€ de janvier à septembre, a progressé de +10% /2022. Le solde en fromages s’est dégradé (-6%). Les importations de fromages « bon marché » ont progressé en provenance des Pays Bas, d’Allemagne et d’Italie : fromages râpés, mozzarella, emmental, ….

Lait de vache » Marché des produits laitiers »

Rebond des prix de la poudre maigre

Les prix de la poudre de lait écrémé ont enregistré un rebond depuis un mois. La cotation ATLA s’est établie à 2 720 €/t en semaine 44. Elle est en hausse de +8% sur un mois et en baisse de -260 €/t ou -9% sur un an. Cette hausse, aussi visible au niveau international, est d’environ +10% en Europe, aux États-Unis et en Nouvelle-Zélande.

En Europe et en Nouvelle-Zélande, les prix sont tirés vers le haut par de bons exports tandis qu’aux États-Unis, ils découlent de la baisse des fabrications. La poursuite de l’augmentation des prix dépendra de la demande, qui montre déjà des signaux de faiblesse.

Rebond des exports de l’UE malgré des fabrications ralenties

Les exportations de poudre maigre de l’UE-27 ressortent en hausse, de +19% /2022, à 627 000 t sur les trois premiers trimestres 2023. Elles ont notamment doublé vers l’Algérie et ont bénéficié d’une bonne demande de l’Égypte, l’Arabie Saoudite, la Malaisie et le Vietnam.

Dans le même temps, après avoir augmenté de +2% au 1er trimestre, les fabrications ont fortement baissé au 2nd et 3ème trimestre, de -7 et -9% /2022, de -57 000 t depuis le début de l’année. Au mois de septembre, le recul des fabrications était encore plus fort (-18% /2022).

La Nouvelle-Zélande n’est pas en reste

Face à une moindre demande chinoise sur les poudres grasses, la Nouvelle-Zélande s’est davantage tournée vers la poudre maigre. Avec des disponibilités accrues, les exportations ont bondi de +35% /2022 sur 9 mois, notamment à destination de la Chine (+72% à 106 000 t) et plus largement vers l’Asie du Sud-Est. Toutefois, au mois de septembre, les exports néozélandais de poudre maigre ont marqué le pas, en hausse de seulement +6% /2022. Les autres principaux produits laitiers exportés par la Nouvelle-Zélande ont affiché un repli : -28% en beurre, -20% en fromages, -15% en poudres grasses. Or septembre est usuellement le mois de lancement de la campagne d’export.

Le pic laitier commence dans l’île du Nord au mois de septembre, or la production a baissé en août et septembre, de respectivement -5% et -2,5% /2022 selon Fonterra. Les fabrications ont donc dû se replier également, limitant les capacités d’export. En revanche, la production de lait dans l’île du Sud est demeurée dynamique en août (+3,3% /2022) et en septembre (+3,9%). Le pic laitier de l’île du Sud est décalé et plutôt sur le mois d’octobre. Aussi, les exports ont été en partie reportés voire modifiés pour partir des ports de l’île du Sud. Ils pourraient donc s’accélérer au mois d’octobre.

Chute des exports des États-Unis en septembre

Les exportations étas-uniennes de poudre maigre étaient globalement stables de janvier à août, mais ont chuté en septembre, de -20% /2022, à leur niveau le plus bas depuis août 2019. Les importations mexicaines, particulièrement fortes depuis le début de l’année (+25% /2022 à 314 600 t sur neuf mois) se sont brusquement repliées en septembre, de -15% /2022, probablement du fait de l’affaiblissement du peso. Rappelons que le Mexique absorbe près de la moitié des exportations états-uniennes de poudre maigre.

Par ailleurs, les États-Unis ne parviennent pas à exporter vers l’Asie du Sud-Est. La demande chinoise est en repli (-53% /2022 à 18 000 t sur 9 mois, contre 39 000 t l’an passé) tout comme celle des Philippines (-33% /2022 à 63 000 t contre 94 000 t) et de l’Indonésie (-13% à 54 000 t contre 62 000 t).

Plus largement, les Etats-Unis enregistrent une baisse de leurs exportations tous produits laitiers, estimée en MSU (Matière solide utile) à -12% /2022 en septembre et -10% sur neuf mois. Cette baisse est liée à une perte de certains marchés asiatiques, mais également mexicains.

À cela s’ajoute une demande intérieure faible. Malgré cela, le prix de la poudre maigre est bien orientée car les fabrications états-uniennes sont ralenties (de -14% /2002 sur juillet et août et -18% /2022 en septembre). Une très grande part est fabriquée en Californie où la production laitière est en recul.

Forte demande sur le marché international

En cumul sur neuf mois, la demande des grands importateurs de poudre maigre a augmenté de +7% /2022, soit +68 000 t. Néanmoins, cela cache une grande hétérogénéité entre les différents bassins. La Chine a certes moins acheté de poudres grasses, mais davantage de poudre maigre (+9% /2022). De même, le Mexique a accru ses approvisionnements en poudre états-unienne (+12% /2022). Néanmoins à l’inverse, l’Indonésie, la Malaisie et les Philippines sont moins présentes sur le marché pour le moment. L’inflation alimentaire dans ces pays, qui oscillait entre +6 et +10% en septembre, conduit à des baisses de consommation.

En conclusion, à part en Nouvelle-Zélande, les fabrications de poudre maigre sont attendues en baisse chez les grands pays producteurs. Pour le moment, la consommation intérieure dans ces pays exportateurs est en repli. Aussi, la demande sur le marché international donnera le la quant à l’évolution future des prix de cette commodité laitière.