Les marchés des produits de l’élevage de ruminants N° 363 Juillet/août 2024 Mise en ligne le 19/07/2024

France

La cotation de l’agneau poursuit sa baisse mais reste élevée

Face à une offre modeste et des achats toujours peu dynamiques, le cours de l’agneau français recule progressivement mais reste à un niveau nettement supérieur aux années passées.

Le cours français a baissé, mais moins que dans le reste de l’Europe

En semaine 28 de 2024 (se terminant le 14 juillet), la cotation atteignait 9,28 €/kg soit +0,02 €/kg d’une semaine sur l’autre et +1,07 €/kg comparée à la même semaine en 2023.
Face à une nette baisse des cours européens, les opérateurs français modèrent le recul en France malgré une faible consommation.

Très dépendant de l’indice des prix des carburants, l’IPAMPA ovin viande poursuit sa légère baisse amorcée fin 2022, en recul de -1% d’un mois sur l’autre en mai 2024. À 130,1, il est en repli de -3% /2023. L’indice énergie et lubrifiants diminuait de -5%/ avril 2024 et augmentait de +5% d’une année sur l’autre tandis que l’indice engrais était en recul de -1% d’un mois sur l’autre et de – 18%/2023. L’indice aliments achetés reculait quant à lui de -1% d’un mois sur l’autre et de -12% /2023. Malgré ces améliorations, ils restent à des niveaux historiquement élevés.

Le recul des abattages français se poursuit en mai

Selon Agreste, la production abattue de viande ovine était en recul de -6% d’une année sur l’autre sur les cinq premiers mois de 2024 à 31 000 téc, et de -13% comparé à la moyenne des cinq dernières années (2019-2023). Les abattages de réformes ont baissé de -12% en têtes et en volumes, avec un poids moyen de carcasse à 26,4 kgéc. Ceux des agneaux ont aussi diminué, de -4% en effectif et en volume, avec un poids moyens de carcasse à 18,1 kgéc.
La production française se replie et maintient le marché sous tension, d’autant que les importations restent modestes.

Les importations d’agneaux vivants étaient en recul sur le début d’année 2024, de – 11% sur 5 mois /2023. À l’inverse, et malgré la baisse de production en France, les exports de vif augmentent : +8% sur la période. La demande internationale en vif est forte et l’Espagne est concentrée sur le marché marocain, réduisant les envois vers ses autres clients, dont la France.

Les importations de viande ovine poursuivent leur repli

Sur les cinq premiers mois de 2024, les importations françaises de viande ovine ont reculé de -7% d’une année sur l’autre, à 34 000 téc : elles ont progressé en provenance de Nouvelle-Zélande (+8% /2023) et étaient stables d’Espagne. En revanche elles baissaient nettement d’Irlande (-14%) et du Royaume-Uni (-8%), en lien avec le repli de la production dans ces pays.

Le disponible français se replie davantage d’une année sur l’autre

Sur 5 mois en 2024, les abattages français sont en repli d’une année sur l’autre, tout comme les importations et les exportations de viande ovine. Le disponible recule ainsi de -7% /2023 et de -13% comparé à la moyenne 2015-2019.

D’après les données du panel Kantar de FranceAgriMer, sur la même période, les achats des Français auraient reculé de -8% /2023 en volume alors même que le prix moyen pondéré de la viande ovine s’est enfin stabilisé.