Malgré des abattages et des volumes importés en progression, l’augmentation des prix moyens à l’import et l’amélioration qualitative de l’offre française ont permis au cours français de l’agneau de repartir à la hausse en février.
Nouvelle progression des abattages d’agneaux
En hausse au 4ème trimestre 2018, les abattages français d’agneaux ont à nouveau grimpé de 4% en janvier 2019, pour atteindre 259 000 têtes. Leurs carcasses étaient en outre plus lourdes qu’en 2018, à 17,9 kg en moyenne (+1%). Dans le même temps, les abattages d’ovins adultes ont en revanche chuté de 8% par rapport à l’année précédente, à 35 000 têtes, de même que leur poids moyen de carcasse (-2% à 26,3 kg). Au total, la production française de viande ovine s’est établie à 5 600 téc en janvier, soit 3% de plus qu’en 2018.
Les volumes et les prix de la viande ovine importée ont augmenté en janvier
Les importations françaises de viande ovine ont progressé de 7% en janvier, à 7 200 téc, dopées par le dynamisme des achats en provenance du Royaume-Uni (+14% à 3 600 téc) et d’Espagne (+31% à 900 téc). Elles étaient à l’inverse réduites depuis l’Irlande (-11% à 1 300 téc) et la Nouvelle-Zélande (-7% à 1 000 téc).
Le prix de ces importations était toutefois en hausse, allégeant la pression exercée sur le cours français de l’agneau. À respectivement 4,98 €/kg éc et 5,58 €/kg éc, les prix des carcasses d’agneaux réfrigérées importées du Royaume-Uni (70% des envois britanniques) et d’Irlande (26% des envois irlandais) étaient notamment supérieurs de 2% et 5% à leurs niveaux de 2018.
Fin de la baisse saisonnière du cours de l’agneau français
Après un recul plus marqué qu’en 2018 en début d’année, la cotation française est repartie à la hausse en février, notamment à la faveur d’une offre française plus qualitative et de prix à l’import supérieurs à ceux de l’année précédente. À 6,01 €/kg de carcasse début mars, le Prix Moyen Pondéré de l’agneau calculé par FranceAgriMer dépassait ainsi de 32 centimes sa valeur du mois précédent. Suite à l’important repli de janvier, la cotation restait toutefois inférieure de 21 centimes (-3%) à son niveau de 2018, mais était 73 centimes au-dessus de son bas niveau de 2017 (+14%).