Les marchés des produits de l’élevage de ruminants N° 366 Novembre 2024 Mise en ligne le 23/11/2024

Afin d’éviter les effets catastrophiques d’une sortie du Royaume-Uni sans accord le 12 avril, le Conseil européen a décidé de reporter la date du divorce au plus tard au 31 octobre 2019. Le marché ovin européen ne devrait donc pas être impacté autour de Pâques cette année, comme cela était craint.

NOUVELLE-ZÉLANDE : Rebond des envois vers l’UE-28 en février

L’augmentation de la production de viande ovine (+6% /2018, à 54 900 téc en février) et l’utilisation de stocks de reports congelés ont permis aux exportations néozélandaises de repartir à la hausse en février (+1% à 57 000 téc). En progression de 11% vers la Chine (à 25 000 téc), les envois ont également grimpé à destination de l’Union européenne (+7% à 19 400 téc), en prévision de Pâques. En forte augmentation vers l’Allemagne (+19% à 3 700 téc) et la France (+51% à 2 000 téc), les expéditions ont en revanche chuté à destination du Royaume-Uni (-7% à 7 200 téc).

Au total sur janvier et février 2019, les exportations néozélandaises de viande ovine affichent toutefois un repli de 4% par rapport à la même période de l’année précédente.

ROYAUME-UNI : Les abattages d’agneaux demeurent en repli

La baisse des naissances de 2018 continue de peser sur les abattages britanniques, alors que les sorties d’agneaux de la saison 2019 n’ont pas encore commencé. À 908 000 têtes en février, les abattages d’agneaux ont ainsi chuté de 7% au Royaume-Uni.

Les abattages d’ovins adultes étaient en revanche en progression (+9% à 136 000 têtes) de même que les poids carcasse moyens (+6% à 20,4 kg pour les agneaux ; +1% à 26,0 kg pour les ovins adultes), ce qui a permis la stabilisation de la production britannique de viande ovine (à 22 100 téc) en février.

En cumul sur les deux premiers mois de l’année, la production britannique de viande ovine a reculé de 1% par rapport à l’année précédente.

La date du « Brexit » à nouveau reportée

Suite au 3ème refus de l’accord de divorce par les députés britanniques, Theresa May a demandé à l’Union européenne un délai jusqu’au 30 juin, pour éviter une sortie du Royaume-Uni sans accord le 12 avril. Lors du Conseil européen extraordinaire du 10 avril, les Vingt-Sept ont finalement opté pour un report flexible du « Brexit » au 31 octobre 2019 : si l’accord de divorce était ratifié par le Parlement britannique d’ici là, le « Brexit » aurait lieu le 1er jour du mois suivant.

Dans le cas où le Royaume-Uni serait toujours membre de l’UE au moment des élections européenne, il aura l’obligation d’y participer et d’organiser un scrutin (dans le cas contraire, il serait contraint de quitter l’UE au 1er juin, sans accord).