Les marchés des produits de l’élevage de ruminants N° 363 Juillet/août 2024 Mise en ligne le 19/07/2024

Après une forte hausse des achats en juillet, la demande a ralenti. La baisse saisonnière de la production, à partir de septembre, conjuguée à des importations particulièrement réduites, soutient les prix.

La cotation française culmine au-dessus des 7,0 €/kg début octobre

Le marché français est équilibré début octobre : l’offre (production et importations) s’accorde à la demande. La production française baisse de façon saisonnière et les importations sont limitées par les disponibilités des principaux fournisseurs. Le marché est donc léger et correspond bien à des achats des français plus modestes que les mois précédents.

En semaine 41, le cours français a atteint les 7,02 €/kg, soit +87 centimes d’une année sur l’autre.

La production française est stable d’une année sur l’autre

Après une forte hausse en juillet (+27% /2019), la production française a baissé en août (-16% /2019). Le décalage des dates de l’Aïd el-Kébir, le 31 juillet cette année et le 10 août en 2019, explique ces écarts. Sur les deux mois d’été, la production française a cependant progressé de +3,5% /2019. Cumulée sur 8 mois, elle égale son niveau de 2019.

En juillet, la demande élevée a stimulé les importations d’agneaux vivants pour compléter l’offre nationale, portant à 12% la part des agneaux importés parmi les effectifs abattus, contre 9% en août 2019.

La demande a été particulièrement forte pour l’Aïd cette année en France (et dans d’autres pays européens comme la Belgique). Beaucoup de musulmans n’ont pu célébrer cette fête religieuse dans leur pays d’origine, en raison de la fermeture des frontières pour cause de pandémie.

Les importations françaises de viande ovine restent modérées

Les importations étaient en baisse en août 2020, de -30% /2019 en provenance du Royaume-Uni, de -12% en provenance d’Irlande, de -28% d’Espagne et en hausse de +11% de Nouvelle-Zélande.

Cette arrivée décalée de livraisons de viande néozélandaise est surprenante (hausse en août, alors que la demande française était forte en juillet) : on peut faire l’hypothèse de problèmes logistiques qui ont retardé leur acheminement jusqu’en France.

Cumulées sur 8 mois, les importations françaises de viande ovine ont au total reculé de -13% en 2020.

La consommation française de viande ovine recule

Cumulée sur 8 mois, la consommation de viande ovine, calculée par bilan, a chuté, de -6% /2019, principalement en raison de la baisse des importations de viande ovine depuis le début de l’année : l’offre affaiblie du Royaume-Uni et le développement des envois néozélandais vers la Chine limitent les exportations vers la France.

La consommation a augmenté en juillet, consécutivement à la forte demande pour célébrer l’Aïd, puis a de nouveau chuté en août 2020.