Suite au recul des naissances en 2018 et à la nouvelle baisse attendue cette année, les abattages d’agneaux britanniques devraient à nouveau diminuer en 2019 et limiter les exportations du pays.
Les cours reculent outre-Manche
Alors qu’en 2018, le manque d’agneaux avait conduit à la flambée des cotations au Royaume-Uni et en Irlande, la hausse des disponibilités en agneaux de la nouvelle saison pèse sur les cours cette année. Début mai, l’agneau britannique cotait ainsi seulement 5,28 €/kg de carcasse, soit 1,26 euro de moins que l’année précédente (-19%).
En Irlande, le « hogget » (agneau de fin de saison) était également inférieur de 85 centimes (-14%) à sa valeur de 2018 (à 5,35 €/kg de carcasse), tandis que les premiers agneaux de la nouvelle saison valaient 6,40 €/kg de carcasse (-60 centimes /2018 soit -9%).
La production et les exportations sont toujours attendues en baisse au Royaume-Uni pour 2019
Après un recul au 1ertrimestre 2019, lié à la diminution du nombre d’agneaux de report (conséquence directe de la baisse des naissances en 2018 à cause des mauvaises conditions climatiques du début d’année), les abattages d’agneaux britanniques devraient poursuivre leur repli sur l’ensemble de l’année. La contraction du cheptel reproducteur fin 2018 (-4% à 14 millions de brebis et agnelles saillies) laisse en effet augurer une nouvelle baisse des naissances pour 2019 et donc des abattages d’agneaux (-2% /2018 sur l’ensemble de l’année). Une hausse temporaire pourrait toutefois être envisagée au 2ème trimestre, au moment de l’arrivée des agneaux de la nouvelle saison.
Malgré la hausse attendue des abattages d’ovins adultes (+5% /2018) en lien avec le vieillissement du cheptel, la production britannique de viande ovine devrait ainsi reculer de 1% par rapport à 2018. La chute attendue des importations de viande ovine, suite au tassement des disponibilités océaniennes, devrait venir limiter encore davantage les disponibilités britanniques, et donc les exportations (-4% /2018). Les choix réalisés dans le cadre du « Brexit » pourrait néanmoins fortement impacter le niveau des envois, notamment en cas d’absence d’accord au 31 octobre 2019.
Malgré une hausse globale, les exportations néozélandaises de viande ovine diminuent vers l’UE
L’augmentation de la production (+7% /2018, à 50 700 téc en mars) et la progression de la part exportée ont permis aux exportations néozélandaises de grimper de 18% en mars, à 57 200 téc. Comme pour les mois précédents, le dynamisme des envois vers la Chine (+41% à 28 600 téc) a limité les expéditions destinées à l’Union européenne (-11% à 14 300 téc). Les envois vers la France ont toutefois bondi de 21%, à 1 000 téc.