Les marchés des produits de l’élevage de ruminants N° 360 Avril 2024

Le prix du veau laitier mâle de 45-50 kg a progressé par paliers durant le printemps, stimulé par le recul des naissances laitières. Les exportations françaises de jeunes veaux de moins de 2 mois ont continué à croître jusque mi-avril, avant de marquer le pas.

Hausse de la cotation du veau laitier

La cotation du veau mâle de type lait de 45-50 kg s’était stabilisée de mi-mars à mi-avril avant de repartir à la hausse. Elle a atteint 90 €/tête en semaine 19, un niveau nettement plus élevé que les deux années passées (+30 €/tête ou +50% /2021 et +21 €/tête ou +30% /2020). La baisse des naissances de veaux laitiers réduit l’offre et soutient la hausse progressive du prix du jeune veau.

Depuis le début de l’année, le prix du veau mâle type viande (races mixtes, croisés lait-viande et races à viande) est supérieur au niveau des trois années passées. Il a augmenté tout au long de l’année pour arriver en semaine 19 à 230 €/tête (+35 € /2021 et +48 € /2020). Ces veaux sont notamment commercialisés en Espagne.

Recul des naissances en mars

En mars, les naissances de veaux de mère laitière étaient de nouveau en nette baisse, avec 248 000 veaux (-3,4% /2021 ou -8 600 têtes et -0,6% /2020). Depuis le début de la campagne en juillet 2021, 2 645 000 veaux sont nés de mère laitière (-1,7 % soit -48 000 veaux /2020-2021 et -3,5% /2019-2020) ; soit un recul de même ampleur que du cheptel de mères.

En effet, au 1er avril, le cheptel laitier français était à nouveau en retrait de -1,5% /2021, à 3,46 millions de vaches laitières.

Recul des exports de veaux laitiers en semaines 15 et 16

Alors que durant les semaines 9 à 13 (mars) les envois de veaux de mère laitière de moins de deux mois progressaient (33 000 têtes, +19% /2021 et +16% /2020), ces expéditions ont reculé mi-avril de -15% en semaine 15 et -20% en semaine 16 par rapport à l’année passée, selon SPIE-BDNI.

La hausse fulgurante du prix des céréales sur les marchés mondiaux entraîne l’inquiétude des engraisseurs espagnols qui semblent réduire leurs importations de jeunes veaux depuis quelques semaines. L’inflation est l’une des plus fortes de l’OCDE, mais la filière espère une bonne saison touristique. L’Europe manquant globalement de viande, le prix du JB espagnol reste cependant très élevé.