Les marchés des produits de l’élevage de ruminants N° 363 Juillet/août 2024 Mise en ligne le 19/07/2024
Avec l’Aïd et un été propice à la consommation, la demande a tiré la cotation française vers le haut. Malgré de fortes reprises de la production et des importations en juillet, le disponible français ne semble pas avoir totalement satisfait la demande nationale.

La hausse des cours se poursuit fin août/début septembre

Le marché français est actuellement marqué par un regain conséquent de l’offre française, mais à la vue du cours français, qui continue de croître et atteint des niveaux historiquement élevés (6,99 €/kg en semaine 36, soit 86 centimes de plus qu’en 2019 la même semaine  et +0,61 € /2018), la demande resterait supérieure à l’offre fin août/début septembre.

L’arrivée progressive des agneaux du Royaume-Uni devrait tempérer l’envolée des cotations dans les semaines à venir.

Fort regain de la production française en juillet

La production française de viande ovine a connu une baisse saisonnière limitée en mai. Les abattages ont en effet rebondi de +7%, mais par rapport à des effectifs exceptionnellement faibles en 2019 (les basses températures ayant fait chuter la demande et la cotation française). Ils ont en revanche progressé modestement par rapport à ceux de mai 2018 (+2%). En juin, la production était stable d’une année sur l’autre ; elle s’est en revanche fortement accrue en juillet (+22%/ 2019). Sur un cumul de 7 mois, la production française était finalement plus élevée que l’an passé, de +2%, à 51 240 téc.

Face à une demande supérieure à l’offre, les importations de viande ovine s’intensifient

Après une baisse de « seulement » -7% en juin 2020 /2019, les importations de viande ovine se sont fortement améliorées en juillet (+22%) consécutivement à la progressive reprise commerciale de nombreux pays fournisseurs  jusqu’alors paralysés par la Covid-19. Les volumes importés du Royaume-Uni et d’Irlande sont en hausse d’une année sur l’autre, tandis que les importations de viande néo-zélandaise sont demeurées réduites. En provenance d’Espagne, les volumes sont en très légère hausse (+1%).

Les envois britanniques devraient augmenter de façon saisonnière au second semestre. Reste à voir si le disponible au Royaume-Uni sera suffisant.

Pour combler le déficit, les importations d’agneaux vivants ont été multipliés par trois en juillet. A contrario, les envois, de viande ovine comme d’ovins vifs, étaient en retrait.