Les marchés des produits de l’élevage de ruminants N° 364 Septembre 2024 Mise en ligne le 16/09/2024

Contrecoup des réformes anticipées en 2018, l’offre de femelles est en net retrait et les prix repartent à la hausse.

Forte baisse des sorties de femelles

D’après l’indicateur hebdomadaire de Normabev, les abattages de vaches ont reculé en février (-3% /2018 pour les vaches laitières sur les 4 semaines du mois et -6% pour les vaches de type viande), de même que ceux de génisses (-2%). Au total, les abattages de gros bovins enregistrent un recul de 4%. Ce retournement de tendance, déjà perceptible depuis décembre dernier, est le résultat des abattages massifs réalisés en 2018 qui ont conduit à une baisse significative du cheptel.

Au 1er février, le cheptel français de vaches laitières était en baisse de 0,9% /2018 et celui de vaches allaitantes en recul de 1,7%. Les génisses en âge d’intégrer le troupeau étaient quant à elles très peu nombreuses (-7% pour les génisses laitières de 18-36 mois et -3% pour les génisses de race à viande de 18-36 mois), ce qui limitera fortement les réformes en 2019.

Les prix se redressent

Les cotations des vaches ont gagné entre 7 et 16 centimes sur les 10 premières semaines de l’année. Début mars, la vache U cotait 4,43 €/kg de carcasse (+3% /2018 ; +1% /2017), la vache R 3,81 €/kg (+4% / 2018 et +1% /2017) et la vache O 3,18 €/kg (+1% /2018 ; = /2017). La baisse des effectifs et la bonne orientation des cours dans les pays voisins (sauf en Irlande) devraient permettre de maintenir la hausse des cours dans les prochaines semaines.

Cotations françaises de vaches : en hausse en mars 2019

Plus de viande bovine écoulée sur le marché français en 2018

La consommation française de viande bovine calculée par bilan par le SSP s’est élevée à 1,55 million de tonnes équivalent carcasse en 2018, un niveau égal à celui de 2016 et supérieur de 1,6% au niveau de 2017.

La hausse des volumes abattus en France (+17 000 téc /2017) s’est ajoutée à la hausse des volumes importés (+9 000 téc), alors que les volumes exportés – à retrancher du bilan – n’ont que peu progressé (+3 000 téc). Ce surplus de disponibilités a probablement été écoulé en restauration hors domicile, les chiffres du panel d’achats des ménages indiquant une baisse des volumes achetés tant en GMS qu’en boucherie traditionnelle.