Les marchés des produits de l’élevage de ruminants N° 363 Juillet/août 2024 Mise en ligne le 19/07/2024

Face à une offre toujours limitée après la vague de décapitalisation enregistrée au 2nd semestre 2018, les prix des différentes catégories poursuivent leur redressement, mais de façon modérée. Depuis le début de l’année, les importations et les exportations ont progressé.

Les effectifs comme les abattages de femelles au plus bas…

D’après les données compilées par Normabev, les abattages de vaches sont à nouveau en retrait au mois de mars. Sur l’ensemble du mois, la baisse des tueries atteint près de 7 000 vaches laitières (-7% /2018) comme allaitantes (-10% /2018) avec pourtant un jour ouvré de moins. Ce phénomène observé depuis le début de l’année est le résultat de la crise fourragère et de l’ajustement des cheptels au second semestre 2018. La baisse des abattages concerne également les mâles. Au final, le nombre d’abattages de gros bovins recule sensiblement en mars (-8% /2018). Sur le premier trimestre, la baisse des volumes traités par les abattoirs dépasse les 15 500 téc (-5% /2018).

Les effectifs de femelles, qui sont au plus bas, devraient continuer de limiter les sorties de réformes dans les mois à venir. Au 1er mars, le nombre de vaches allaitantes en France était à nouveau en retrait de 69 000 têtes par rapport à l’année dernière (-1,7% /2018) tout comme celui des vaches laitières (-34 000 têtes ; -0,8% /2018). Le nombre de génisses de races à  viande est également limité (-29 000 têtes pour les 24-36 mois ; -2,6% /2018), tout comme celui de races laitières (-42 000 têtes pour les 24-36 mois ; -3,5% /2018).

Les prix progressent très timidement

Face à un marché où les disponibilités sont plus limitées, les cotations des vaches ont faiblement progressé. Sur les 4 semaines de mars, elles se sont appréciées de 2 centimes pour les mieux conformées (vaches R et U) et de 3 centimes pour les autres (vaches P et O). Fin mars, les vaches P et O cotaient respectivement 2,83 €/kg de carcasse (-2% /2018 ; -2% /2017) et 3,22 €/kg (= /2018 et = /2017). Les vaches R et U atteignaient quant à elles respectivement 3,83 €/kg (+4% /2018 ; = /2017) et 4,41 €/kg (+3% /2018 ; -3% /2017).

Les échanges progressent début 2019

La consommation française de viande bovine calculée par bilan par le SSP est plutôt stable en ce début d’année. Ainsi, le disponible consommable en janvier 2019 était de 129 700 téc (= /2018). D’après les données du panel KANTAR qui se concentre sur les achats des ménages en boucherie et en GMS, les volumes de viande bovine consommés ont cependant reculé en cumul sur les deux premiers mois de l’année aussi bien pour le piécé (-3,0% /2018) que pour la viande hachée (-0,5% /2018).

En parallèle, les échanges de viande bovine restent plutôt dynamiques. En janvier, les importations françaises ont atteint 29 000 téc (+4% /2018 ; +12% /2017) quand les exportations dépassaient les 21 000 téc (+9% /2018 ; +9% /2017).